La Côte d’Ivoire vit une révolution silencieuse par la transformation industrielle et la construction des infrastructures routières,qui font la Une de l’actualité. C’est la révolution de la formation technique et professionnelle.
Dans un contexte africain marqué par les défis de l’employabilité des jeunes et l’inadéquation formation-emploi, le pays déploie une stratégie de formation d’une ampleur inédite dans le cadre de sa stratégie de développement.
Face au défi structurel du chômage des jeunes, qui touche plus de 4 millions de personnes sans formation et sans emploi en 2008, le gouvernement ivoirien a entrepris des investissements massifs et ciblés dans le secteur éducatif pour aligner les compétences des jeunes sur les besoins du marché du travail.
Cette ambition, portée par le programme « Vision 2030 » du président Alassane Ouattara, vise à faire de l’éducation un levier de croissance inclusive et durable, tout en répondant aux aspirations d’une jeunesse dynamique.
Le gouvernement a démontré un engagement sans précédent en faveur de l’éducation à travers des investissements massifs.
Entre 2018 et 2020, un budget colossal de 3 805,4 milliards de FCFA a été alloué au secteur éducatif, avec pour objectif de former des ressources humaines compétentes capables de soutenir la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.
En 2021, 15,7 milliards de FCFA ont été mobilisés pour la construction de trois lycées d’excellence pour filles dans les régions de la Bagoué, de la Mé et du Sud-Comoé, s’inscrivant dans un projet plus vaste de création de 12 lycées similaires.
Par ailleurs, le pourcentage du PIB consacré à l’éducation est passé de 3,7 % en 2000 à 5,03 % en 2015, reflétant une priorité accordée à ce secteur.
Ces investissements se traduisent par une expansion significative des infrastructures. Entre 2011 et 2024, le nombre de collèges et lycées publics est passé de 294 à 902, soit 608 nouveaux établissements en moins de 14 ans.
Le projet AVIC, lancé pour construire et équiper 154 établissements de formation professionnelle, dont 17 sont déjà en cours, illustre cette volonté de renforcer l’offre de formation technique et professionnelle.
Cette ambition ne se limite pas à des infrastructures nouvelles : elle redéfinit radicalement le contrat social entre l’État, les entreprises et la jeunesse. Faire de ces nouveaux centres de formation des usines à compétences pour les entreprises locales.
Le chômage des jeunes reste un défi majeur en Côte d’Ivoire, où 53 % de la population de plus de 15 ans est analphabète et où le système éducatif a longtemps souffert d’une inadéquation entre la formation proposée et les besoins des entreprises.
Pour y remédier, le gouvernement a adopté une approche pragmatique, axée sur l’insertion professionnelle et la valorisation des secteurs porteurs d’emplois.
L’objectif est clair : accroître l’employabilité des jeunes et réduire les disparités régionales, notamment entre le nord et le sud du pays, où les taux de scolarisation diffèrent fortement.
La réponse au chômage de masse de ces jeunes invisibles, c’est l’École de la Deuxième Chance (E2C).
Lancée en 2021, elle vise à bénéficier à 400 000 jeunes d’ici 2030 en offrant des formations qualifiantes de courte durée (12 mois maximum) pour les jeunes déscolarisés ou sans qualification, âgés de 16 à 35 ans.
En 2022, la première vague a permis de former 2 032 jeunes, avec des certifications prévues pour 1 500 artisans et des formations supplémentaires pour 4 000 autres apprenants.
Ces formations, axées sur des métiers comme la mécanique, l’électricité, la chaudronnerie ou encore la conduite d’engins, répondent directement aux besoins des entreprises dans des secteurs clés comme le BTP, l’énergie et l’agriculture.
Il s’agit également de programmes ambitieux de resocialisation des jeunes pour échapper à la marginalisation et la radicalisation sociale des jeunes déscolarisés (16-30 ans) sans diplôme.
Le Service Civique d’Action pour l’Emploi et le Développement (SCAED) incarne cette volonté majeure du gouvernement.
Le SCAED a une approche en triptyque – « resocialiser, former, insérer », combiné avec la formation professionnelle et alphabétisation et l’encadrement civique de type militaire. Financé à hauteur de 10,2 milliards FCFA via le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), il inclut la construction de centres spécialisés à Brébrèsso (1,2 milliard FCFA) et Sassandra (2 milliards FCFA) .
Par ailleurs, le programme « SIRA », soutenu par la Banque mondiale, promeut une formation adaptée aux exigences du secteur privé, renforçant ainsi l’adéquation entre l’éducation et le marché du travail. Des partenariats, comme celui avec l’Agence française de Développement (AFD) via le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), ont permis d’équiper le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage avec des moyens logistiques, tels que 29 véhicules d’une valeur de 566 millions de FCFA, pour accompagner les missions de terrain.
Lycées techniques et universités : vers une spécialisation dans les secteurs porteurs
Pour répondre aux besoins spécifiques du marché, la Côte d’Ivoire investit dans des lycées techniques et professionnels, avec des établissements modernes dotés d’internats et de filières adaptées aux potentialités régionales.
Par exemple, sept nouveaux établissements de formation professionnelle, d’un coût global de 146,5 milliards de FCFA, ont vu leurs travaux lancés en 2022 à Ebimpé, Yamoussoukro, Kong, Gbélébudan, Diabo, Dabakala et Korhogo.
Ces lycées forment aux métiers de la mécanique, de l’électricité, du froid et de la climatisation, entre autres, avec une attention particulière portée à l’insertion rapide des diplômés.
En concomitance, le gouvernement mise sur l’enseignement supérieur pour doter le pays de cadres compétents dans les secteurs porteurs.
L’Université de Man(2015), l’Université de San Pédro (2021) et la toute dernière, l’Université de Bondoukou (2023) ont été conçues pour répondre aux besoins des industries locales, notamment dans les mines, le BTP, le commerce et l’agro-industrie.
A titre d’exemple, l’Université Polytechnique de Man est un modèle qui fait ses preuves
Spécialisée dans les sciences minières, énergétiques et des matériaux, l’UP Man affiche des résultats éloquents :
– 80% d’insertion professionnelle des ingénieurs dans les 6 mois après leur diplôme ;
– Plus de 80 % de taux de réussite dans 8 niveaux sur 9 en cycle ingénieur ;
– 1 831 diplômés produits depuis 2017, dont 166 ingénieurs .
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) à Yamoussoukro bénéficie également d’une modernisation, avec un appui de l’AFD pour réhabiliter ses infrastructures et renforcer ses filières.
Ces universités, combinées à la construction future de nouvelles institutions à Abengourou , Odienné, à Dabou et à Adiakė témoignent d’une stratégie de décentralisation visant à équilibrer l’accès à l’enseignement supérieur à travers le pays.
Malgré ces avancées, des défis structurels subsistent.
La vétusté des infrastructures, l’insuffisance du nombre d’enseignants qualifiés et l’inadéquation persistante entre formation et emploi continuent de freiner le système éducatif.
Le chemin reste exigeant : l’enjeu n’est plus seulement de former pour l’emploi, mais de créer par la formation. Les prochaines réformes devront amplifier la recherche appliquée dans les universités, soutenir l’entrepreneuriat étudiant et achever la décentralisation de l’excellence.
La Côte d’Ivoire, à travers ses investissements dans l’éducation et la formation, fait le pari audacieux de transformer sa jeunesse en moteur de développement économique.
Les lycées techniques, l’École de la Deuxième Chance et les nouvelles universités polytechniques incarnent une vision pragmatique, centrée sur l’employabilité et l’innovation.
Si ces initiatives sont couronnées de succès, elles pourraient non seulement réduire le chômage des jeunes, mais aussi positionner la Côte d’Ivoire comme un modèle d’éducation inclusive en Afrique.
L’avenir de la jeunesse ivoirienne et naturellement celui de la nation en dépendent.
Bakary Cissé
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