Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a réagi à la décision des États-Unis d’interdire la délivrance de visas d’entrée sur leur territoire aux citoyens de 36 pays, dont la Côte d’Ivoire.
Cette réaction a été faite lors du traditionnel compte rendu du Conseil des ministres, tenu ce mercredi 18 juin à la Présidence, au Plateau.
La réaction d’Amadou Coulibaly
Le ministre ivoirien de la Communication a expliqué que ces nouvelles mesures s’inscrivent dans la continuité de la politique migratoire stricte adoptée par les États-Unis depuis le retour au pouvoir du président Donald Trump.
« Vous savez que les États-Unis ont entamé une politique rigoureuse de lutte contre l’immigration clandestine, et à partir de ce moment, ils prennent un certain nombre de dispositions », a indiqué le ministre Amadou Coulibaly. Il a tenu à rassurer que la Côte d’Ivoire n’est « nullement préoccupée par cette décision du gouvernement américain ».
Nous avons deux mois pour remplir toutes les conditions. Donc, il n’y a pas de problème particulier
« Nous avons deux mois pour remplir toutes les conditions. Donc, il n’y a pas de problème particulier », a-t-il insisté, tout en soulignant l’excellence des relations bilatérales entre les deux pays. « Nous avons les meilleures relations qui soient avec les États-Unis. Nous travaillons avec l’ambassade des États-Unis. Il y a un ensemble de documents qui ont été demandés et qui seront fournis », a-t-il assuré.
Des motifs variés derrière la décision américaine
Pour rappel, les 36 pays concernés par ces restrictions — dont plusieurs situés en Afrique — sont dans la ligne de mire de Washington pour diverses raisons : absence d’autorité centrale fiable capable de produire des documents d’identité sécurisés, fraudes administratives récurrentes, nombre élevé de ressortissants ayant dépassé la durée de validité de leur visa, ou encore délivrance de passeports via des programmes de citoyenneté par investissement sans contrôle rigoureux.
La Côte d’Ivoire figure aux côtés de pays comme l’Égypte, le Nigeria, le Ghana ou encore la République démocratique du Congo. Tous sont désormais sommés de proposer un plan d’action initial sous 60 jours , faute de quoi leurs ressortissants pourraient faire l’objet de restrictions migratoires accumulées.
Cette décision s’inscrit dans une logique de pression diplomatique visant à contraindre les pays partenaires à renforcer la fiabilité de leurs systèmes d’identification et à mieux collaborer dans la lutte contre l’immigration irrégulière.
Jean Kelly KOUASSI