Un Sénégalais présenté comme ayant combattu aux côtés des forces russes a été capturé sur le front de Toretsk, dans l’est de l’Ukraine, par une unité ukrainienne. Dans une vidéo publiée par ses capteurs, il livre un témoignage confus sur son parcours depuis la Russie et les circonstances de son engagement.
Un homme se présentant comme ressortissant sénégalais et engagé dans les forces russes a été capturé par des soldats ukrainiens du 49e bataillon d’assaut indépendant « Carpathian Sich » sur le front de Toretsk (est) , dans l’oblast de Donetsk. Il apparaît dans une vidéo publiée sur la page Facebook officielle de cette unité ukrainienne.
Dans la séquence, filmée par les soldats ukrainiens, l’homme affirme avoir étudié deux ans en Russie avant d’être conduit, moyennant le versement d’argent à un intermédiaire, vers ce qu’il appelle « le front ».
Son témoignage, livré dans un russe approximatif et désordonné, évoque une promesse d’émigration vers l’Europe en passant par l’Ukraine, présentée comme une simple étape. « Il a dit que ce n’est pas difficile », affirme-t-il à propos de l’homme qui lui aurait vendu cette perspective.
Il décrit des scènes de combat, des bombardements qu’il dit avoir entendus « tous les jours » et un tir de drone qui l’aurait blessé. Pris de panique, il raconte avoir cherché à se rendre aux soldats ukrainiens, espérant obtenir de l’aide.
Il ajoute que, réalisant le danger de sa situation, il ne souhaite plus rejoindre l’Europe, mais simplement retourner au Sénégal : « La Russie, c’est mauvais. Elle m’a fait très mal. Je veux rentrer chez moi », déclare-t-il, avant de conclure par un cri : « Gloire à l’Ukraine ».
Selon le 49e bataillon, l’individu souffrait de blessures légères au moment de sa capture. Il aurait reçu une assistance médicale avant d’être évacué de la zone de combat. Les militaires ukrainiens indiquent également avoir trouvé en sa possession des cartes bancaires russes.
La publication de cette vidéo pose toutefois la question des conditions dans lesquelles ce témoignage a été enregistré. Rien ne permet de vérifier si ses propos ont été tenus librement, en particulier compte tenu du contexte de sa capture et de la conclusion de son récit par un slogan favorable à l’Ukraine.
AC/APA