Après une tournée diplomatique au Mali, au Burkina et au Niger, suivi d’un entretien stratégique avec le président nigérian Bola Tinubu, le président ghanéen John Dramani Mahama convie les chefs d’État de l’AES à une réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la Cédéao à Accra.
Le Ghana poursuit ses efforts de médiation entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la Confédération des États du Sahel (AES). En marge de la célébration du 50e anniversaire de l’institution régionale, Accra accueillera, les 22 et 23 avril 2025, une réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la Cédéao consacrée au retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Fait à relever, les chefs d’État de l’AES ont été officiellement conviés à cette rencontre par le président ghanéen John Dramani Mahama, en tant qu’hôtes spéciaux de cette session cruciale.
Cette invitation intervient dans un contexte marqué par une série d’initiatives diplomatiques menées par Mahama lui-même. Le 10 mars dernier, il bouclait une tournée de trois jours dans les trois capitales sahéliennes, où il s’était entretenu avec les présidents de la transition du Mali, du Burkina Faso et du Niger. À la fin de ce périple, il avait plaidé pour des relations « bien décentes » entre la Cédéao et l’AES, tout en concluant des accords bilatéraux dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de la sécurité.
Dans la foulée, Mahama a effectué une visite à Abuja fin mars, où il a rencontré son homologue nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la Cédéao.
La réunion des ministres des Affaires étrangères et des Finances à Accra, à laquelle participeront Bola Ahmed Tinubu, president en exercice de la Cédéao, le président de la Commission, des chefs d’État et des dirigeants d’organisations partenaires, devrait permettre d’examiner les implications du départ des trois pays sahéliens et d’élaborer un rapport en vue du prochain sommet des chefs d’État de l’Organisation communautaire.
Si les dirigeants de l’AES acceptent l’invitation, cela pourrait marquer une relance majeure du dialogue régional, dans un climat de forte tension depuis leur retrait entériné en janvier 2025.
AC/Sf/APA